MAHMOUD DARWICH · POÈMES



Quand les hommes pleurent...
relevé des textes écrits et dits par Mahmoud Darwich




– 01030310 (VOIX DU POÈTE) –


              Ils ne m'ont pas reconnu dans les ombres
 
              qui absorbent ma déchirure sur le passeport.
 
              ils ne m'ont pas reconnu dans les ombres
 
              qui absorbent ma déchirure sur le passeport
 
              ils exposaient ma déchirure aux touristes
 
              collectionneurs de cartes postales
 
              ils ne m'ont pas reconnu
 
              ne laisse donc pas
 
              ma paume sans soleil
 
              car les arbres
 
              me connaissent
 
              toutes les chansons de la pluie me connaissent
 
             ne me laisse pas aussi pâle que la Lune.

 

– 01314711 (VOIX DU POÈTE) –


              Enfante-moi... enfante-moi (Lidinni),
 
              pour que je sache en quelle terre je mourrai (Amoutou)
 
              et en quelle terre je ressusciterai (Aeia).
 
              (Salamoun) Paix sur toi qui prépare le feu
 
              du matin (Sabahi), paix sur toi, paix sur toi
 
              (Anahali) N'est-il pas venu le temps de t'offrir
 
              quelque présent, le temps de revenir à toi ?

 

– 01460018 (VOIX DU POÈTE) –


              Tes cheveux sont-ils encore plus longs que notre vie
 
              (Omrina) et les arbres des nuages qui te tendent le ciel
 
              pour se maintenir en vie ? (Lyahya)
 
              Enfante-moi, pour que je boive à ton sein le lait
 
              du Pays (Elbiladi), que je reste enfant dans tes bras
 
              jusqu'à la fin des temps (abdi l'abidine).
 
             J'ai beaucoup vu ô mère, beaucoup vu (Raâytou).
 
              Enfante-moi pour que je reste sur tes paumes
 
              (Rahatayki). Chantes-tu et pleures-tu toujours
 
              pour rien quand tu m'aimes (Lachayë).
 
              Mère : j'ai égaré mes mains sur les hanches d'Ube
 
              femme chimérique (Sarabin).
 
              J'étreins le sable, j'étreins l'ombre (Dilla).
 
              Puis-je revenir à toi, puis-je revenir à moi (ILaya) ?
 
              Ta mère a une mère ; les figuiers du jardin

              ont des nuages (Raymoun),
 
              alors, ne me laisse pas seul, errant (Charidan),
 
              je veux tes mains pour porter mon cœur (Kalbi).
 
              Je me languis du pain de ta voix, mère (Oummi) !
 
              Je me languis de tout. Je me languis de toi.
 
              Je me languis de moi.

 
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