.EXTRAITS ET REVUE DE
PRESSE, RADIOS |
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REVUE DE PRESSE OCTOBRE · NOVEMBRE 2001 |
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Quand les
hommes
pleurent...
UN FILM DE
YASMINE KASSARI
BELGIQUE · 2000 ·
35 MM · COULEUR · 57 MN
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– sortie nationale à Paris le 10 octobre 2001
CINÉMA LE DENFERT
24 PLACE DENFERT-ROCHEREAU 75014 PARIS
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DOSSIER DE PRESSE (TÉLÉCHARGEMENT)
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ciné live |
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"Ce documentaire, hallucinant,
se clôt sur le corps désarticulé d'un
. clandestin
noyé, cahotant sur les rochers... Bienvenue en Espagne."
S.B.
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le monde |
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"Un regard bouleversant
sur les travailleurs marocains en Espagne."
J.M.
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l'officiel
des spectacles |
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"30 000 marocains traversent
chaque année le détroit de Gibraltar
pour entrer clandestinement en Espagne (...).
Les chiffres se transforment
.en hommes, dans ce
documentaire." C.L.
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le canard
enchaîné |
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"Dans ce qu'ils croyaient
être l'Eldorado, ils se heurtent au racisme,
au mépris, aux patrons trafiquants de papiers, aux salaires de
misère,
à la maladie... Aucun ne rentrera jamais au pays."
P.V.
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télérama |
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"Il serait intéressant
de comparer ce film présenté à de nombreux
festivals
et jouissant d'une formidable réputation, à Loin
, d'André
Téchiné, dont l'un
..des personnages
principaux est un jeune marocain
taraudé, lui aussi,
.par l'idée fixe
de quitter son pays."
J.S.
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zurban |
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"Une vie de labeur
épuisant et la honte de revenir au pays.
Un documentaire émouvant sur ces volontaires à l'exil."
V.L.B.
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afrik |
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"Un documentaire cru
mais nécessaire. La réalisatrice dissèque
désespoir et illusion avec brio".
O.M.
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studio |
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"Un beau complément
au Inch'Allah dimanche de Yasmina Benguigui."
M.R.
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ADEN · 10 octobre
2001
Quand les hommes
pleurent... de Yasmine Kassari
Chaque
année, environ 30 000 Marocains traversent le détroit
de Gibraltar pour tenter d'entrer clandestinement en Espagne. Mille
meurent noyés, quatorze mille sont interceptés et retournent
au pays, quinze mille réussissent à passer. Au-delà
des chiffres, ce sont les hommes – leurs motivations, leurs rêves
et leurs espoirs – que la réalisatrice a choisi d'interroger
avec sa caméra. Comment peut-on littéralement se jeter à
l'eau pour atteindre l'hypothétique eldorado occidental ?
Documentaire
(belge, 57 min). Précédé du court métrage
« Chiens errants » de Yasmine Kassari.
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AFRIK.COM ·
Larmes sans frontières · Olivia Marsaud
http://www.afrik.com/journal/decouverte/?dec-364-7.htm
Le premier long
métrage de la Marocaine Yasmine Kassari, "Quand les hommes
pleurent", est un documentaire cru mais nécessaire sur la
condition de ses compatriotes qui s'exilent en Espagne avec l'espoir
d'une vie meilleure. La réalisatrice dissèque désespoirs
et désillusions avec brio.
6 · 10 · 2001 : "Chaque année, 30 000 Marocains traversent le
détroit de Gibraltar, 14 000 sont renvoyés, 1 000 meurent,
15 000 s'arrangent pour s'installer dans le pays." Le film de Yasmine
Kassari s'ouvre sur ces chiffres effrayants. Armée de sa caméra,
la Marocaine part en Espagne au printemps 97. Elle y retrouve certains hommes
de sa famille, qu'elle a vu partir alors qu'elle était encore
au Maroc.
"J'étais le regard de ces femmes qui croient que leurs hommes
mènent la grande vie, tombent les filles. Un regard qui a
traversé les voiles. Ce que j'ai découvert, ce sont
des hommes seuls, exploités et surtout des hommes qui ont appris à
avoir peur et à avoir honte de leur peur", explique-t-elle.
Elle filme les logements insalubres et bondés, le salaire
de misère pour un travail aux champs qui casse les reins, la mauvaise
alimentation qui affaiblit les corps, la nostalgie du pays. Elle
filme le déracinement et l'impuissance de ces hommes, broyés
par leurs rêves éculés. Elle filme la désillusion
et la souffrance d'êtres humains devenus bêtes de somme,
pris au piège de la cynique Europe.
Nouveau type d'esclavagisme. "Quand les hommes pleurent, c'est
quand ils réalisent l'impasse dans laquelle ils se trouvent.
L'impasse, c'est le moment de l'insoutenable souffrance, du hors
limite. Le pied du mur. Indicible. Comme un cri lancé dans le vide
des consciences et qui tombe dans le silence diffus et moelleux d'un
système trop bien organisé et résolu à
lui acheter sa force et son silence. Un cri dans le silence absolu", dit-elle.
Kacem, Bachir, Miloud, Mziam. Tous subissent ce nouveau type d'esclavagisme.
"L'être humain s'habitue à tout", dit Kacem. Prisonniers
de leur image de mari, de père, de frère absents, le
retour au pays est impensable. Dans une société patriarcale,
"un homme ne pleure pas", note la réalisatrice. "Les larmes,
c'est pour les femmes. Un homme va de l'avant. Même si cet avant était
une erreur reconnue, la marche arrière est interdite." De
fait, ces hommes n'arrivent pas à briser le mensonge du rêve
européen. C'est le cercle vicieux : lorsqu'ils reviennent
au Maroc, quelques semaines par an, ils mentent à d'autres hommes
qui vont s'exiler et revenir mentir à d'autres hommes qui
s'exileront à leur tour…
Le sourire de Salima. Les échappatoires sont rares : Kacem
pétrit son pain tous les jours, ça lui rappelle le
bled. Bachir s'est construit lui-même sa chambre, intimité
tapissée de femmes aux cheveux longs. Et blonds. Tous deux,
témoignent : "On est censés venir d'un pays du tiers-monde
mais c'est ici qu'il est le tiers-monde". Salima, seul témoignage
féminin du film, a 15 ans. Frêle silhouette et regard doux.
Elle s'est exilée avec son père et son petit frère
pour se retrouver au milieu de 400 hommes. Elle ne sort pas de chez
elle, attendant le retour de son père et explique : "Ici,
vous ne pouvez pas faire ce qu'exige votre liberté".
Filmé sans voyeurisme mais avec honnêteté, le
documentaire de Yasmina Kassari est malheureusement plus que jamais
d'actualité. Les images qui clôturent son film, celles
de corps inanimés que l'on ramasse sur la plage, n'ont pas fini
de hanter les consciences occidentales. Quand les hommes pleurent
a reçu le Silver Shadow Award for the second best documentary
film au "Festival of the Dhow Countries" de Zanzibar en juillet
2001, le Prix du meilleur documentaire des cinémas du Sud aux "Vues
d'Afrique" de Montréal (Canada) en avril 2001, le Prix Meuter
de "Filmer à tout prix" à Bruxelles (Belgique) en
novembre 2000 et la Mention spéciale du jury à la "Biennale des cinémas arabes" de Paris (France) en 2000.
Quand les
hommes pleurent, documentaire de 57 minutes, 2000, Belgique. Précédé
de Chiens errants, fiction de 7 minutes, 1995, Belgique. Sortie française
le 10 octobre 2001. Cinéma Le Denfert 24, place Denfert-Rochereau.
75014 Paris. © Afrik.com
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CAHIERS DU CINÉMA · décembre 2001 N°
563
Quand les hommes
pleurent... de Yasmine Kassari
Maroc, 2001. Documentaire. En salles depuis le 10 octobre.
Dans
ce documentaire, la réalisatrice à suivi des Marocains
qui essayent de traverser le détroit de Gibraltar à
la nage. Du côté espagnol, Yasmine Kassari s'installe dans
une ferme des environs de Murcie, où se recréent des
conditions de vie presque familiales. Elle y recueille les souffrances
d'individus pris au piège de leurs fantasmes (la plupart ont été
trompés par l'image d'un « eldorado » légendaire),
une fois passés de l'autre côté du miroir où,
clandestins dans une situation de non-droit, ils ne peuvent pas profiter
du « miracle économique ».
Les poèmes
du Palestinien Mahmoud Darwich parsèment le récit de
l'infernale traversée racontée par un des immigrants en
voix-off sur des images des petites barques qui affrontent la mer. Les
gens racontent sans amertume et cela donne à l'ensemble une
dimension forte et poétique qui situe le film au-delà
du simple témoignage. Outre la fatigue du quotidien, Yasmine Kassari
insiste sur la désillusion. Pourquoi rester coincé
là, dans des conditions de vie pires que celles qu'ils connaissaient
chez eux ? La plupart disent la honte, le déshonneur de revenir de
cette quête de la fortune sur un échec.
L'aspect le plus
intéressant du document reste la réflexion menée
par certains de ces hommes, ceux qui ne pleurent pas mais au contraire
analysent avec une extrême lucidité les raisons qui les ont
poussés à quitter le Maroc. Un homme pétrit
le pain devant la caméra, on en entend le bruit. Il décrit
bien cette envie qui vous prend de partir et la nostalgie qui vous tenaille
quand vous êtes loin, mais il.le fait avec le discernement
et le fatalisme propres à celui qui a compris que le miroir
nous renvoie seulement le reflet de nos désirs et que, où que
l'on soit, on aimerait toujours être de l'autre côté
du détroit. V. Mat.
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LE CANARD ENCHAÎNÉ · Journal satirique
paraissant le
mercredi · 17 octobre 2001 N° 4225
Quand les hommes
pleurent... Documentaire belge de Yasmine Kassari (57 mn) consacré
aux 30 000 Marocains qui, chaque année, traversent le
détroit de Gibraltar pour entrer clandestinement en Espagne. 14 000
sont interceptés et renvoyés dans leur pays, 1 000
meurent noyés et 15 000 réussissent à passer.
Dans ce qu'ils
croyaient être l'Eldorado, ils se heurtent au racisme, au mépris,
aux patrons trafiquants de papiers, aux salaires de misère,
à la maladie. Aucun ne rentrera jamais au pays : « Dans
notre tête, on s'absente, on oublie... » Et puis, pour
ces hommes d'honneur, revenir sans argent constitue une honte inimaginable.
Alors les mères et les épouses leur vouent une rancœur
tenace, les enfants deviennent des chiens perdus sans collier ; tous les
clandestins meurent entre amis, pleurant parfois, avec dignité,
le pays qu'ils ont rejeté comme la proie pour l'ombre. –
P. V.
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CINÉ LIVE · novembre 2001 N° 51 ·
Quand les hommes pleurent...
Belgique · de Yasmine Kassari · durée : 57
min · sortie : 10 octobre 2001
Chaque
année, trente-mille Marocains traversent le détroit
de Gibraltar pour pénétrer clandestinement en Espagne,
quatorze-mille sont interceptés et refoulés, mille périssent
noyés et quinze mille réussissent à passer.
Pour ceux-là, que les Espagnols, surnomment haineusement les
Maures, l'enfer de la misère qu'ils ont cru fuir va recommencer.
Parqués dans des bidonvilles, trimant sous le joug de patrons
cupides, méprisés par la population, menacés
par des skinheads, crevant la faim, ils s'accrochent vaille que vaille. Inventent
un Eldorado improbable à leurs femmes restées au Maroc.
Se murent dans leurs rêves. Rient dans l'alcool et pleurent
dans la solitude. Se pendent, parfois...
Ces souffrances d'hommes, Yasmine Kassari les restitue au fil de
ses entretiens avec des exilés, volubiles ou absents, qui
se racontent et disparaissent : la mise en scène est minimale,
la distance délibérée, le déracinement évident.
Et le documentaire, hallucinant, se clôt sur le corps désarticulé
d'un clandestin noyé, cahotant sur les rochers, charrié
sur la plage par une corde attachée à la jambe comme un sac
d'ordures nauséabondes. Bienvenue en Espagne. Sandra
Benedetti ·
Exit-exil
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JEUNE CINÉMA · novembre 2001 N° 271 ·
cinéma / réel / vérité
Quand les hommes
pleurent · Vacances au pays
Des
chiffres, brièvement, au début de Quand les hommes
pleurent. Afin qu'on sache que, chaque année, 30 000 Marocains
tentent de traverser le détroit de Gibraltar, attirés
par l'"Eldorado" occidental, que 15 000 parviennent à passer,
14 000 sont refoulés et 1 000 meurent noyés. Ces terribles
statistiques, on ne les oubliera pas. Mais la réalisatrice Yasmine
Kassari n'y revient plus. Toutes ses images sont consacrées
à des portraits d'émigrés, à leur parole.
Ce dont ils ont rêvé en tentant la traversée depuis Tétouan,
ce qu'ils ont réellement vécu et ce qu'ils vivent aujourd'hui
même en Andalousie : Moros pour les Espagnols, ouvriers agricoles
surexploités en échange d'un contrat de travail précaire
et d'un permis de séjour. Familles souvent éclatées,
logements insalubres, espoirs ruinés.
Sans jamais s'écarter de ses personnages, souvent filmés
en plans rapprochés par une caméra qui évite
toute arabesque, la réalisatrice Yasmine Kassari compose peu à
peu une sorte de fresque intimiste. Privilégiées par
son traitement documentaire, ces histoires individuelles s'articulent
toutes autour du thème de l'exil et constituent finalement
un ensemble qui prend valeur de témoignage sur un drame collectif.
Non posée directement, la question "Pourquoi cet exil ?" hante
le film. Aux dernières images, silhouettes confuses sur un
rivage au petit matin, des Marocains quittent la barque d'un passeur
– ils ont "réussi " – mais, tout près, on retire un
cadavre de la mer.
Autre documentaire qu'on aurait jadis dit "engagé" : Vacances
au pays de Jean-Marie Teno. Ce pays, c'est le Cameroun et c'est celui
du réalisateur qui l'a quitté, mais y revient régulièrement.
En 1999, dans Clief, Teno fustigeait le goût du pouvoir, le
rêve de devenir "chef " – de grande ou de petite taille – poursuivi
par les élites ou soi-disant telles, rêve largement caressé
aussi à l'intérieur des familles par les maris et les
pères ! Plus à l'aise dans le documentaire que dans
la fiction (Clando, 1997), le réalisateur camerounais, dans son
dernier film, revient au pays non pour des... vacances, mais pour un
bilan pris sur le vif de la très officielle "course à
la modernité" entreprise dans les années qui ont suivi
l'indépendance.
Bilan accablant : les traditions ont été rejetées
pour faire place à une société de consommation
dans laquelle, au demeurant, beaucoup n'ont guère la possibilité
de consommer, mais où règnent, à l'occidentale,
les gadgets, la pub, le sponsoring, etc. La "modernité", c'est
un haut fonctionnaire qui en vante les charmes et la nécessité
dans un interminable et pompeux discours, tissu d'âneries aussi burlesque
qu'affligeant. C'est encore des hôtels de luxe et des Mercedes
confrontés à des bidonvilles ou, phénomène
moins spectaculaire – et là Teno détaille et analyse
–, la transformation des fêtes de village. Jadis occasion de "conseils"
durant lesquels les communautés se réunissaient et
débattaient de projets communs, les fêtes se sont totalement
banalisées et commercialisées. L'inévitable match de
foot qui en est le clou est placé sous la houlette d'une bière
ou de Coca-Cola et les jeunes adeptes du ballon rond refusent de
jouer s'il n'y a pas quelque trophée à gagner !
Teno frappe fort et juste, sa critique pouvant être appliquée,
cela va de soi, à d'autres ex-colonies. Mais l'intérêt
de son voyage-enquête, qui le conduit du lycée Général
Leclerc de son adolescence, aujourd'hui délabré, à son
village natal, est d'autant plus vif qu'il ne s'agit pas là
de quelque reportage informatif mais de ce qu'on pourrait appeler
un "documentaire-je". Un film dans lequel le réalisateur affirme
ses choix et ses points de vue, dit ses colères et ses émotions
tout en laissant passer parfois un rien de nostalgie.
Ici comme dans Quand les hommes pleurent, on est très loin
du dernier film d'Abbas Kiarostami ABC Africa. Réalisé
en Ouganda pour le compte d'une organisation humanitaire ayant en
charge les centaines de milliers d'orphelins que compte ce pays dévasté
par les guerres et le sida, ABC Africa se présente comme une
sorte de vagabondage documentaire autour de la situation dramatique
de ces orphelins et des tentatives pour leur venir en aide. Les nombreux
effets de "film dans le film" (Kiarostami filmé en train lui-même
de filmer avec une petite caméra numérique) insérés
dans le récit ne sont pas pour rien dans la déception
laissée par ce "documentaire" qui semble d'autant plus artificiel
et superficiel qu'il est signé d'un grand nom., Kiarostami a
réalisé ça en dix jours ; il aurait mieux fait de
prendre son temps. Ou de s'abstenir.
Jacques Chevallier
Quand les hommes pleurent. réal : Yasmine Kassari ; ph : Dominique
Henri ; mont : Kahina Attia (Belgique, 1999, 57 mn). Vacances au
pays. réal : Jean-Marie Teno ; ph : J.-M. Teno et Moussa Diakité
; mont : Christiane Badgley (Cameroun France 2000, 75 mn).
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L'OFFICIEL DES SPECTACLES
du mercredi 10
au mardi 16 octobre 2001 · nouveaux films
Quand les hommes pleurent... (2000, 57 min)
Film belge en
couleurs de Yasmine Kassari. Documentaire
Chaque année,
environ 30 000 Marocains traversent le détroit de Gibraltar
pour entrer clandestinement en Espagne. 14 000 sont interceptés
et renvoyés dans leur pays. 1 000 meurent noyés ou abattus,
et 15 000 réussissent à passer. Ils rêvaient
de travailler, d'avoir une maison et une voiture, ce sont des pères
qui préfèrent rester loin de leurs enfants pour leur envoyer
un peu d'argent, des fils qui ont honte de rentrer en avouant qu'ils
ont échoué...
Les chiffres se transforment en hommes dans ce documentaire. Yasmine
Kassari analyse le piège dans lequel ils se débattent,
fait de rêve, de la peur du jugement de leurs familles et amis
et de l'exclusion qu'ils rencontrent en Europe. Son film a participé,
entre autres, au Festival 2000 du Royal Anthropological Institute
of Britain à Londres. Au même programme Chiens errants
(1995 - 7 mn) : premier court métrage de la réalisatrice
sur l'abattage des chiens errants dans certaines villes du Maroc.
– C.L.
Denfert 14e (vo)
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LE MONDE ·
mercredi 10 octobre 2001
Ce douloureux
continent qu'on nomme l'exil
http://sortir.lemonde.fr/article/0,4462,229806,00.html
Quand les hommes pleurent... Un regard bouleversant sur les travailleurs
marocains en
Espagne. Film documentaire de Yasmine Kassari (57 minutes)
Quand les hommes
pleurent..., film de Yasmine Kassari remarqué depuis 1999
dans un nombre impressionnant de festivals, a pour sujet l'immigration
clandestine des Marocains qui, chaque année, traversent au nombre
de 30 000 le détroit de Gibraltar à destination de
l'Europe, et plus particulièrement des côtes espagnoles.
Parmi eux, 14 000 sont interceptés et renvoyés dans leur pays,
1 000 meurent noyés, et 15 000 parviennent à passer.
Mais le film de Yasmine Kassari, comme son titre l'indique assez
clairement, ne se veut nullement un reportage d'information. Ces
chiffres ne nous sont donnés que pour mémoire, et permettent
tout au plus de prendre en compte le cadre socio-économique
sur lequel vont se découper, avec une précision et une
émotion d'autant plus fortes, la situation désespérée
et le destin amer de quelques-uns d'entre eux.
Le cadre général
est celui d'un pays de rêve, l'Andalousie, jadis terre de rencontre
et de mutuel enrichissement des civilisations. Il suffit à
Yasmine Kassari de planter sa caméra dans les bidonvilles
immondes où sont parqués les travailleurs marocains pour qu'une
première et désagréable question saisisse d'emblée
le spectateur : serait-ce là tout le chemin franchi entre
le Moyen Âge et le XXIe siècle ? Résultat, pour partie,
de l'intégration de l'Espagne à l'Union européenne,
une véritable barrière économique et sociale s'est
levée entre les pays méditerranéens, selon le
continent auxquels ils appartiennent.
Ce n'est pourtant rien encore au regard de ce qui va suivre. Car
les premières victimes de ce processus sont les hommes, pris
au double piège du paradis que constitue pour eux la richesse
européenne, et de l'enfer en lequel il se transforme dès lors
qu'ils y ont posé le pied.
UN RACISME ABJECT
Dénommés Moros, et considérés comme tels
par la population locale dans une résurgence terrifiante –
et d'une actualité semble-t-il brûlante – des anciennes guerres
de religion, ces hommes sont en butte à un racisme abject
et à l'humiliation d'une forme moderne d'esclavage. Plusieurs
d'entre eux témoignent de cette condition dans le film, révélant
la misère économique qui les a incités, au péril
de leur vie, au départ, et la condition inhumaine qu'on leur
fait à leur arrivée, depuis le travail de récolte,
épuisant et mal rémunéré, jusqu'aux logements
insalubres, en passant par le chantage exercé à leur
encontre par des petits patrons qui leur vendent, avec la complicité
tacite des autorités locales, les contrats de travail indispensables
à l'obtention d'un permis de séjour. La dénonciation
de cette situation de non-droit - notamment mise en scène
lors de la "descente" haineuse d'un de ces petits propriétaires dans
le bidonville - annonce, de fait, les émeutes racistes qui
devaient se dérouler, en 2000, à El-Ejido.
La clairvoyance
politique n'est pas cependant la seule vertu du film, qui dit également,
de façon à la fois digne et bouleversante, l'impuissance
et la honte de ces hommes, incapables de retourner dans leur famille
au pays, parce que ce serait en quelque sorte avouer leur déchéance
et la faillite de leur rêve. Par la proximité qu'il
a su instaurer avec ces hommes brisés, par l'inavouable réalité
qu'il parvient à mettre au jour, par la dimension fragmentaire
et intuitive de son approche, ce beau documentaire confine à
la poésie, en faisant aborder au spectateur ce douloureux
continent qu'on nomme l'exil. Jacques Mandelbaum
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PARISCOPE · du mercredi 10 au mardi 16 octobre 2001
Quand les hommes pleurent...
2000. 55 mn. Documentaire belge en couleurs de Yasmine Kassari
Chaque année,
environ 30 000 Marocains quittent clandestinement leur pays pour
gagner l'Espagne via le détroit de Gibraltar. Environ 15 000
réussissent à passer : les autres meurent ou sont pris... La
réalisatrice a choisi d'interroger ces survivants, ceux qui
risquent leur vie pour un hypothétique Eldorado occidental.
Denfert
82
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STUDIO · décembre 2001 N° 173
Quand les hommes
pleurent ** Un doc émouvant
Chaque
année, environ 30 000 Marocains tentent clandestinement, via
Gibraltar, de gagner l'Espagne pour y travailler. 15 000 réussissent,
les autres sont pris et renvoyés chez eux ou meurent lors de la
traversée. À travers des témoignages émouvants
de survivants, Yasmine Kassari dresse un déchirant tableau
de l'immigration, beau complément au Inch'Allah dimanche de Yasmina Benguigui. M.R.
Documentaire
de Yasmine Kassari. 55 mn. Sorti le 10/10
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TÉLÉRAMA · du 13 au 19 octobre 2001
N° 2700
Quand les hommes
pleurent... Le Denfert, 14e
Plus
de trente mille Marocains traversent chaque année le détroit
de Gibraltar pour rentrer clandestinement en Espagne. 14 000 sont
interceptés et renvoyés dans leur pays, 1 000 meurent noyés
et 15 000 réussissent à passer. La réalisatrice
Yasmine Kassari a pris le parti d'interroger un certain nombre de
ces hommes qui croient encore à un eldorado occidental et n'hésitent
pas à se jeter littéralement à l'eau pour l'atteindre.
"Au cours de leur récit, dit-elle, il arrive toujours un moment
où avec difficulté ils me disent : ... à ce
moment-là seulement j'ai pleuré." Beaucoup des hommes qu'elle
a interrogés, ajoute-t-elle, "sont de ma famille. Je faisais
jusqu'alors partie de ces femmes qui croyaient que ces hommes, ces
bêtes de travail, étaient des bêtes de sexe qui, là-bas
en Europe, menaient grande vie et tombaient toutes les filles".
Arrivée en Espagne au printemps 1997, elle a rassemblé
des témoignages et en a tiré ce documentaire qui en
dit long sur l'absence d'avenir des jeunes au Maroc et sur les conditions
exécrables de vie de ceux qui atteignent le sol européen. Il
serait intéressant de comparer ce film, présenté
à de nombreux festivals et jouissant d'une formidable réputation,
à Loin, d'André Téchiné, dont l'un des personnages
principaux est un jeune Marocain taraudé, lui aussi, par l'idée
fixe de quitter son pays.
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ZURBAN · semaine du mercredi 10 au mardi 16 octobre
2001 N° 59
"Et aussi" ·
Quand les hommes pleurent...
Trente
mille Marocains traversent chaque année le détroit
de Gibraltar pour tenter leur chance en Espagne. Quinze mille y parviennent
et découvrent une vie de labeur épuisant et la honte de
revenir au pays. Ce sont ces destins brisés que la réalisatrice
Yasmine Kassari a voulu évoquer, à travers l'histoire
de quelques-uns de ses compatriotes. Un documentaire émouvant
sur ces volontaires à l'exil, coincés entre l'espoir déçu
d'une vie meilleure et leur condition d'émigrés clandestins.
V.L.B.
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FRANCE CULTURE
· "Personne n'est
parfait"
Émission de Marc Voinchet diffusée en direct le mercredi 10 octobre 2001 à
19h30
Contact : Marc Voinchet / Catherine Parent / Antoine Guillaud
France Culture · Pièce 61 39 · 116 av du Pdt-Kennedy
75016 Paris tél. 01 56 40 12 18 ou 24 09
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RFI RADIO FRANCE INTERNATIONALE
· "Actualité du Cinéma"
Émission de Catherine Ruelle diffusée le dimanche 14 octobre 2001 à 19h30
Contact : Catherine Ruelle 104 av du Pdt-Kennedy 75016 Paris tél.
01 44 30 83 13
RFI RADIO FRANCE INTERNATIONALE · "La case
du cœur · Plein Sud"
Émission
de Alain Mevegué et Sophie Ekoué, interview Zora Sotty
,
diffusée le 20 octobre 2001 à 15h10, rediffusion
prévue le 28 décembre 2001
Contact : Zora Sotty · La case du cœur · 116 av du
Pdt-Kennedy 75016 Paris tél. 01 56 40 13 21 ou 14 85
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